L'histoire du Collège de France remonte au XVIe siècle, plus précisément à l'année 1530, lorsqu'il fut créé par le roi François Ier. L'objectif initial de cette institution était de promouvoir l'enseignement supérieur, la recherche et la diffusion du savoir dans des domaines novateurs, en marge de l'enseignement traditionnel dispensé par l'Université de Paris.

Le Collège de France fut fondé avec une structure originale et une grande liberté académique accordée à ses professeurs. À l'époque, il était constitué de huit chaires, dont les enseignants, appelés "lecteurs royaux", étaient choisis par le roi lui-même parmi les esprits les plus éminents de leur discipline. Ces enseignants bénéficiaient d'une grande indépendance pour développer leurs cours et leurs recherches, sans se conformer aux programmes universitaires établis.

Au fil des siècles, le Collège de France a joué un rôle central dans l'avancement des connaissances et l'émergence de nouvelles disciplines. De nombreux grands intellectuels, savants et penseurs ont enseigné au sein de cette institution, contribuant à l'évolution des sciences, des lettres, des arts et des sciences humaines.

Pendant la Révolution française, le Collège de France fut réorganisé et ses professeurs furent soumis à l'autorité de la Convention nationale. Cependant, cette période fut marquée par une certaine instabilité et une réduction des activités de l'institution.

Au cours des siècles suivants, le Collège de France a retrouvé sa place d'excellence dans le paysage académique français. De nouvelles chaires ont été créées, reflétant les avancées scientifiques et les enjeux contemporains. Aujourd'hui, le Collège de France compte plus d'une cinquantaine de chaires, réparties dans divers domaines du savoir, allant des sciences fondamentales aux sciences sociales, en passant par les arts et les lettres.