Célébrant plus de quarante années d’effervescence artistique, l'exposition retrace la période de 1924 à 1969, marquant ainsi un hommage vibrant à l'anniversaire du mouvement surréaliste.
Date : Du 4 sept 2024 au 13 janvier 2025
Lieu : Au Centre Pompidou
Envies : Retrospective, Surréalisme
Né en 1924 avec la publication du célèbre Manifeste d'André Breton, gracieusement prêté par la Bibliothèque nationale de France, le parcours de cette rétrospective se déploie tel un labyrinthe en 14 chapitres captivants.
À la croisée d’une approche chronologique et thématique, chaque chapitre met en lumière les figures littéraires majeures qui ont nourri l’imaginaire surréaliste – de Lautréamont à Lewis Carroll, en passant par Sade – ainsi que les concepts poétiques fondamentaux qui en constituent l'essence, tels que l’artiste-médium, le rêve, la quête de la pierre philosophale, ou encore la forêt mystique.
Peintures, dessins, films, photographies et documents littéraires se répondent dans une mise en scène où les œuvres emblématiques du mouvement, issues des collections publiques et privées les plus prestigieuses, dialoguent pour offrir au visiteur une immersion totale dans l’univers surréaliste.
Le surréalisme prend racine dans le contexte d’après-guerre, où les traumatismes laissés par la Première Guerre mondiale ont profondément bouleversé la perception du monde. Les avant-gardes artistiques, telles que le dadaïsme, ont déjà amorcé une rupture avec les conventions bourgeoises, mais le surréalisme va plus loin en prônant une fusion entre art et vie, rêve et réalité. Le but est d'atteindre une vérité supérieure, celle de l'inconscient, en court-circuitant les mécanismes de la raison et en libérant l’esprit de toute censure morale ou sociale.
Les principes fondamentaux
Le surréalisme se fonde sur plusieurs concepts clés :
L'automatisme psychique : Cette technique, consistant à écrire ou à dessiner sans intervention de la conscience, vise à libérer l'inconscient et à laisser s’exprimer les pensées les plus profondes sans aucune censure rationnelle. L’écriture automatique, popularisée par Breton et ses compagnons, en est une application directe.
Le rêve et l’inconscient : Inspiré par les théories freudiennes, le surréalisme accorde une place centrale aux rêves et à la psychanalyse. Le rêve devient un lieu privilégié où se mêlent désirs, angoisses et visions débridées, dans une logique où l'irrationnel est valorisé comme porteur d'une vérité supérieure.
L'art comme moyen de subversion : Le surréalisme rejette l’idée d’un art purement esthétique ou décoratif. Il se veut un outil de transformation sociale, un moyen de bouleverser l’ordre établi, d’éveiller les consciences et de dénoncer les normes oppressives de la société.
Les figures majeures
Aux côtés d'André Breton, de nombreux artistes et écrivains ont contribué à l'épanouissement du surréalisme. Parmi eux, Louis Aragon, Paul Éluard, Philippe Soupault et Benjamin Péret forment le noyau littéraire du mouvement. Côté arts visuels, des figures telles que Salvador Dalí, René Magritte, Max Ernst ou encore Man Ray en ont fait l'un des mouvements les plus influents du siècle.
Esthétique et style
L'esthétique surréaliste est marquée par l’étrangeté, le rêve, l’absurde et la distorsion de la réalité. Les collages de Max Ernst et les compositions oniriques de Salvador Dalí plongent le spectateur dans un univers où la logique semble se dissoudre, au profit d’images troublantes qui invitent à l’interprétation. Les objets surréalistes, comme ceux créés par Meret Oppenheim, deviennent des outils de provocation, jouant sur les décalages inattendus et les associations incongrues.
Date : Du 4 sept 2024 au 13 janvier 2025
Lieu : Au Centre Pompidou
Envies : Retrospective, Surréalisme
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